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LUTTE CONTRE LES MOUSTIQUES A DAKAR : Le Service d’hygiène lance un plan «Fagaru»
L’hôtel de Ville de Dakar a abrité le lancement du plan « Fagaru 5 ». Initié par la sous-brigade départementale d’hygiène de Dakar, il vise la prévention des maladies diarrhéiques, du paludisme et du virus Ebola.
Le Service national d’hygiène promeut la sensibilisation pour un meilleur cadre de vie des populations.
Une stratégie de prévention contre les maladies diarrhéiques, le paludisme et le virus Ebola est initiée, chaque année, pour apporter des réponses appropriées en vue de sauver la vie des populations. Ladite stratégie est contenue dans le plan d’action annuel dénommé « Fagaru 5 » et lancé, le 13 juin 2019, par la sous-brigade départementale d’hygiène de Dakar.
Selon le préfet de Dakar, Alioune Badara Sambe, la mise en place de ce plan va impacter positivement la prise en charge de la santé des populations dakaroises.
« Dakar est une zone où l’écosystème est favorable à la prolifération des agents vecteurs de ces maladies précitées. C’est pourquoi il important de mener des actions continues qui ne laissent aucun aspect du cadre de vie de manière générale », a-t-il recommandé. M. Sambe de saluer la mise en synergie de toutes les actions de l’Etat pour améliorer le cadre de vie des populations. Le démarrage des opérations de désencombrement à Dakar s’inscrit dans ce sens.
Dans son exposé, l’adjudant major Alla Ngom, chef de la sous-brigade départementale d’hygiène de Dakar, a expliqué que les maladies susmentionnées affaiblissent l’économie du pays. C’est la raison pour laquelle il est important de mettre en place un mécanisme de prévention bien ficelé pour faire face à ces menaces. Ainsi, le plan « Fagaru 5 », doté d’un budget de 98 millions de FCfa, repose sur 5 postulats. Le partenariat appelle, entre autres, l’apport des mairies et de sociétés de la place en vue de mutualiser les moyens et de créer une synergie d’actions pour combattre ces phénomènes.
Aussi, le plan a une portée holistique qui permet d’étudier les problèmes en examinant les dimensions économiques et sociales impliquant différents acteurs avec une approche inclusive.
En outre, le renforcement des capacités de 200 relais communautaires (hommes et femmes), dont 50 par arrondissement, sur la prise en charge de la prévention du paludisme, de l’Ebola et des maladies diarrhéiques, des visites à domicile, des campagnes de sensibilisation de 10 ménages, de pulvérisation, de désinfection des écoles, des « daaras » et de lutte anti vectorielle constituent les principaux objectifs du plan « Fagaru ». « Il faut nécessairement des mesures de police administrative pour empêcher la naissance et le développement des maladies liées à l’hygiène publique », a laissé entendre le major Ngom.
Zéro Palu, Je m’engage !
Le Programme National de Lutte contre le Paludisme a adopté un cadre stratégique 2014 – 2018 qui repose sur 6 principes fondamentaux constituant les piliers de l’architecture des interventions : l’équité dans l’accès aux soins de qualité pour tous, la gestion axée sur les résultats, l’amélioration de la gouvernance sanitaire, la recherche de complémentarité, la synergie avec les autres services et programmes du Ministère de la Santé et l’appui des partenaires et des autres secteurs de développement.
Lutte contre le paludisme : le PNLP entame une ’’croisade transfrontalière’’ le 5 mai
APS : Le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) va entamer une ’’vaste campagne transfrontalière’’ à partir du 5 mai, a indiqué mardi, son coordonnateur, docteur Doudou Sène.
’’Cette campagne va démarrer d’abord par la Gambie qui est un peuple frère avec qui nous avons signé un mémorandum d’entente pour commencer ces activités transfrontalières’’, a-t-il notamment dit lors d’un point de presse.
La campagne qui entre dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, célébrée le 25 avril de tous les ans, va débuter le 5 mai avec un budget de quelque 16 milliards de francs. Elle touchera toutes les régions.
La Gambie est une première étape dans cette lutte contre le paludisme, mais le Sénégal compte travailler avec la Mauritanie, la Guinée, la Guinée Bissau, mais aussi avec le Mali, a t-il indiqué.
’’Il ne faut pas se leurrer et dire que nous allons éliminer le paludisme au Sénégal sans pour autant que les pays de la sous-région ne parviennent aux mêmes objectifs que le Sénégal’’, a rappelé docteur Sène.
Les moustiquaires qui seront distribuées à la frontière seront de même type et de même qualité pour éviter le choix des préférences, a t-il assuré.
La Journée mondiale de lutte contre le paludisme qui sera célébrée au Sénégal le dimanche 5 mai 2019 à Keur Ayib dans le district sanitaire de Nioro a pour thème : ’’Zéro palu, je m’engage’’.
’’Le montant global prévu pour dérouler la campagne tourne autour de 16 milliards’’, a expliqué le docteur Doudou Sène qui a fait comprendre que 11 milliards sont destinés à l’achat des moustiquaires et 5 milliards pour la mise en œuvre de la communication.
Ainsi, dit encore le coordonnateur du PNLP, plus de 10 millions de moustiquaires seront distribuées gratuitement à la population sénégalaise dans le cadre de cette campagne et, concomitamment en Gambie, près d’un million de moustiquaires seront distribuées à la même période.
Le coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme, en tournée dans la région de Matam
Le coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme, était en tournée dans la région de Matam, suite à la mort suspecte de 4 enfants à Wouro Sidy. Les prélèvements effectués sur plus d’une dizaine de malades, ont confirmé qu’il s’agit du paludisme.
A cette occasion 35000 moustiquaires ont été distribués aux populations de Matam. Selon le Dr Doudou Sene «cette visite a permis de sensibiliser les populations sur les moyens de lutte contre le paludisme, avant d’ajouter que sur les 15 dernières années le Sénégal a connu une avancée significative dans la lutte contre le paludisme ».
Le conseil départemental de développement est également une occasion, pour les acteurs de la santé, de discuter avec les maires, les chefs de village, le conseil départemental, les organisations féminines et également la jeunesse. Ce, sur les enjeux de la pré-élimination et de l’élimination du paludisme dans la zone Nord. “Dans ce contexte, nous avons tenu un exposé pour expliquer les détails de l’engagement de l’Etat au plus haut niveau, qui a mis plus de 32 milliards de dollars avec la Banque islamique de développement, pour accélérer l’élimination du paludisme. Un combat qu’il faut gagner avant 2030”, a fait savoir le Docteur Doudou Sène.
Le coordinateur national de la lutte contre le paludisme a remis par ailleurs un bon de médicaments de 05 millions au district sanitaire de Kanel.
La surveillance du paludisme à Saint-Louis (Sénégal) : comprendre les écarts entre morbidité réelle et “morbidité compilée”
Le Sénégal fait partie des pays dont les progrès, en matière de lutte contre le paludisme, ont été relayés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en 2010. Aujourd’hui, c’est l’élimination de la maladie qui est évoquée. La prise en charge plus précoce du paludisme (avec l’utilisation de Test de Diagnostic Rapide depuis 2007) a contribué à sa réduction, améliorant ainsi l’état de santé de la population. L’action menée au niveau local (district sanitaire) est donc un point fondamental de la lutte. De plus, les données recueillies à ce niveau servent de base pour améliorer les directives de lutte du ministère de la santé. Cependant, des écarts sont observés entre les données compilées, recueillies par le ministère de la santé, et les données existantes dans les structures sanitaires locales. Il existe donc une faille dans la surveillance épidémiologique. L’objectif de cet article est d’identifier et d’expliquer les filtres qui empêchent le bon enregistrement des cas de paludisme à Saint-Louis. Ce travail s’appuie sur une analyse de la production de la donnée officielle à chaque étape de l’itinéraire de soins du malade.